mardi 10 janvier 2012

un peu d'histoire 5 : La bataille de "bushy run" le 06 aout 1763

En 1763, durant la grande révolte indienne du chef Pontiac, alors que les indiens attaquent la frontière trans-appalachienne, les forts Pitt et Ligonnier dans l'ouest de la Pennsylvanie sont isolés. Le commandement britannique envoie une colonne de ravitaillement, composée d'éléments éparses des 42 et 77 régiments d'infanterie. ces deux régiments sont composés de highlanders écossais dont ils portent la tenue si particulière, adaptée à la guerre en Amérique par le port des guêtres indiennes sous le kilt.

La colonne n'est qu'à 26 miles de fort Pitt., le colonel Bouquet qui la commande, décide de faire une pause à Bushy run, un site abandonné, à un mile d'un passage très dangereux!

Ils tombent en plein dans une embuscade, les indiens masquent leur nombre par une tactique de tir , d'attaques et de recul, changeant de front d'attaque à chaque fois que les réguliers tentent de former une ligne de feu! Attaqués de partout la colonne se réfugie sur Edge Hill avec de lourdes pertes!

La nuit apporte un peu de répits aux écossais. Au matin, Bouquet décide de jouer le tout pour le tout. Alors que les indiens attaquent de plus belle, il utilise deux compagnie légères, feins une retraite précipitée et en profite pour s’éclipser et revenir le long de la pente perpendiculairement à la ligne principale, dans un mouvement de pendule, ancré sur la ligne principale et prenant de coté toute l'attaque indienne. Une volée suivie d'une charge à la baïonnette mettent les indiens en déroute!

la technique marche à merveille et la défaite prévisible se transforme en victoire!

la vision de Griffin:



Bonne lecture
paco

6 commentaires:

  1. Ha, ça fait plaisir de voir enfin un "Un peu d'Histoire..." écrit par quelqu'un d'autre.

    Combien de défaites annoncées se sont soudain transformées en victoires surprenantes. Souvenez vous de César à Alésia, qui en pleine fuite ne songe qu'à se protéger, et en fin de compte vainc définitivement les gaulois. (C'est ou, Alésia?, me diront les Auvergnats...Je vous expliquerai.)

    Les charges à la baïonnette sont toujours spectaculaires, on a tous l'image en tête du XXé Maine à Little Round Top.
    Mais es-tu certain qu'il s'agissait bien d'une charge à la baïonnette?

    Les Highlanders, tout particulièrement la Black Watch, les Frasers,...avaient l'habitude au moment de charger, de jeter à terre leurs mousquets, de tirer du fourreau leurs claymores (lourdes épées traditionnelles à lames larges) en hurlant à plein poumon "Claieth More" et de se ruer sur l'ennemi sans réfléchir.

    Cette "technique" de combat très impressionnante enfonça complétement l'aile droite française sur les plaines d'Abraham, seulement 20 minutes après le début de la bataille. Le centre suivi très vite. Seul le flanc gauche (Régiments de la Sarre, du Languedoc et quelques miliciens canadien tiennent le plus longtemps possible face aux grenadiers anglais).

    Quand ils ont vu cette bande de gros rouquins en "jupes" leur foncer dessus en hurlant, se moquant des balles, et faisant tournoyer au dessus de leurs têtes leurs grosses épées capables de décapiter un homme en seul coup et sans effort, les français s'enfuir avant même d'entrer en contact, en quelques instants, la ville de Québec fut perdue.

    C'est pour ça que ça m'étonne de voir des écossais charger à la baïonnette, alors que leurs claymores avaient un tel effet psychologique et une si grande réputation.

    Mais peut-être était-ce le cas, peut-être qu'ils n'étaient plus équipés de claymores après la Guerre de 7 ans. Je ne sais pas, dis m'en plus.

    De mon coté, je développerai bientôt les rapports qu'avaient ces écossais avec le célèbre général Wolfe.

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  2. Sur les peintures qui illustrent ton texte, on les voit bien charger à la baïonnette.

    Peut-on se fier aux illustration?
    Si oui, alors, bon sang, ou sont passée les célèbres claymores?

    Tu nous feras peut-être bientôt un nouveau "Un peu d'Histoire..." sur la disparition de l'arme emblématique des régiments écossais. Mon monde s'éffondre.

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  3. Je ne connais pas le niveau d'historicité de Griffin , par contre pour Troiani, il a fait les recherches poussée pour chacun de ses tableaux, visite des lieux, lecture des archives, connaissance des pièces de fouilles (c'est un chercheur lui même des sa jeunesse dans les années 70!) je pense qu'on peut y attacher de l’importance.

    je vais me pencher sur la tenue des highlanders, car normalement la claymore ils l'ont toujours au Canada (ils la portent à gauche, donc on ne la voit pas sur la peinture de Troiani!), alors qu'ils l'ont perdu pour la guerre d’indépendance. Je vais voir tout ça et trouver les textes!

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  4. Pour les charges à la baionette, c'est la même chose que pour le 20th Maine à little round top, c'est là certainement la seule vraie charge à la baionette de cette guerre, et on en parle encore tellement cela a été rare!

    En même temps ils ne disent pas combien d'indiens sont restés pour se faire transpercer, à mon avis pas beaucoup, il y a du y avoir un sauve qui peut général de se voir tourner par surprise! C'est là l'avantage de la baio (le seule?), dans de bonnes circonstances (surprise, superiorité ponctuelle etc ...) c'est psychologique et on arrive rarement à un combat au final, l'un des protagonistes sédant rapidement devant la pression au moral! ça se vérifie à Gettysburg (quasiment que des prisonniers, et pas de combats lors de la fameuse charge !)

    cordialement
    paco

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  5. Peut être que la baionette était plus pratique que la claymore dans les bois, non ?

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  6. Paco va nous trouver tout ça.
    Je pense qu'il s'agit plus de savoir Quelles armes les soldats avaient en dotation ou pas.

    Les Highlanders de Wolfe étaient des vétérans de la dernière grande révolte jacobites en Écosse, et de la bataille de Culoden. La claymore en était l'arme emblématique. Il est donc compréhensif que ces mêmes hommes l'ai gardé ensuite.
    Par contre, Les régiment écossais de la génération suivante étaient peut être armés de la même façon que les troupes anglaises régulières.

    Sinon c'est vrai que quand on fait une charge à la baïonnette en reconstitution (ou à la hallebarde, ça dépend des époques), tout ce qui est en face s’égaye dans la nature comme une envolée de flamands roses.

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