une de mes unités préférée est certainement le 42° highlander , la fameuse "black watch"; Lors des guerres en Amérique du nord, ce régiment sera toujours présent.
J'ai cherché longtemps des figurines qui me permettraient de les représenter pendant la guerre de sept ans en Nouvelle France, je n'ai pas trouvé d'écossais avec les guêtres "indiennes" en drap. Je devrais donc me contenter d'écossais en kilts avec les chaussettes à carreaux. Voici des figurines Redoubt merveilleusement peintes par Jay White (son blog :http://jayswargamingmadness.blogspot.fr/2012/12/highlanders-ready-for-action.html#comment-form) et qui seront la base de ma prochaine bande pour Mousquet et Tomahawk!
Bonne lecture
Paco
samedi 22 décembre 2012
dimanche 9 décembre 2012
"Publies Plus Souvent award"
Le blog vient d'être nominé aux Publies plus souvent" awards !
Pour connaitre les critères (objectifs) de sélection c'est ici :
http://pacofaitlezouave.blogspot.fr/
J'espère motiver les troupes pour voir quelques postes de plus!
cordialement
paco
samedi 8 septembre 2012
Décors Canadiens
Les décors ont toujours été le parent pauvre dans ma collection.J'ai donc adopté un nouveau système pour me forcer à faire des décors, : une armée = un type de décor Voici donc mon décor pour mon armée française des guerres du Canada:
J'ai donc fabriqué avec un ami trente plaques de forêt , que nous nous sommes partagés ensuite. Les couleurs ont été choisie en automne , c'est plus jolie! les plaques sont en médium, les arbres achetés ici : http://decorsminiatures.fr/new-products.php rapide et imbattable niveau prix, je recommande ++ un peu de peinture de l'herbe statique , des touffes d'herbes un peu plus hautes etc .... cordialement paco
J'ai donc fabriqué avec un ami trente plaques de forêt , que nous nous sommes partagés ensuite. Les couleurs ont été choisie en automne , c'est plus jolie! les plaques sont en médium, les arbres achetés ici : http://decorsminiatures.fr/new-products.php rapide et imbattable niveau prix, je recommande ++ un peu de peinture de l'herbe statique , des touffes d'herbes un peu plus hautes etc .... cordialement paco
mercredi 5 septembre 2012
Décors
Une trés bonne idée , économique pour faire des maisons pour le canada!!
http://jayswargamingmadness.blogspot.co.uk/2012/09/buildings-for-french-and-indian-war.html
cordialement
paco
mercredi 18 janvier 2012
Salon du Modélisme du Monastier.
Nous sommes les bienvenus au salon du modélisme du Monastier sur Gazeille.
Ce salon aura lieu les 28 et 29 avril 2012, dans la salle des fêtes du village.
Plutôt que d'être installés dans la salle avec les autres, l'organisateur nous propose la scène, pour y créer un espace wargame.
J'y installerai donc mon plateau M&T, et ma table de Mordheim.
Organisation:
L'installation se fait de 8h à 10h le samedi, le salon ouvrant ses portes au public à 10h.
Possibilité de manger avec les autres exposants au restaurant, samedi et dimanche midi pour 13€, le dimanche soir pour 15€, avec animation comprise.
Vin d'honneur samedi à 17h, remise des prix du concours de figurines dimanche à 17h.
Répondez moi dès que possible pour réserver d'éventuels repas. Pour ma part, je pense que ce serait sympa de pouvoir discuter avec les autres autour d'une bonne table.
Comme je vous héberge chez moi, je pense que ça nous laisse assez de temps pour discuter entre nous par ailleurs.
Ce salon aura lieu les 28 et 29 avril 2012, dans la salle des fêtes du village.
Plutôt que d'être installés dans la salle avec les autres, l'organisateur nous propose la scène, pour y créer un espace wargame.
J'y installerai donc mon plateau M&T, et ma table de Mordheim.
Organisation:
L'installation se fait de 8h à 10h le samedi, le salon ouvrant ses portes au public à 10h.
Possibilité de manger avec les autres exposants au restaurant, samedi et dimanche midi pour 13€, le dimanche soir pour 15€, avec animation comprise.
Vin d'honneur samedi à 17h, remise des prix du concours de figurines dimanche à 17h.
Répondez moi dès que possible pour réserver d'éventuels repas. Pour ma part, je pense que ce serait sympa de pouvoir discuter avec les autres autour d'une bonne table.
Comme je vous héberge chez moi, je pense que ça nous laisse assez de temps pour discuter entre nous par ailleurs.
lundi 16 janvier 2012
Mes premières figurines
Les officiers:
de gauche à droite:
- Le colérique capitaine Kyle Costigan. Les CFM n'auraient jamais dû brûler son champ de tabac.
- The famous major Robert Roger of His Majesty Independent Companies of American Rangers.
- Le jeune et dangereux Lieutenant Seamus O'Hara qui prend trop facilement les mauvaises habitudes des indiens.
Les Rangers:
Les iroquois:
Les miliciens locaux:
Gare à vos miches!:
de gauche à droite:
- Le colérique capitaine Kyle Costigan. Les CFM n'auraient jamais dû brûler son champ de tabac.
- The famous major Robert Roger of His Majesty Independent Companies of American Rangers.
- Le jeune et dangereux Lieutenant Seamus O'Hara qui prend trop facilement les mauvaises habitudes des indiens.
Les Rangers:
Les iroquois:
Les miliciens locaux:
Gare à vos miches!:
dimanche 15 janvier 2012
proposition de date butoire.
Ce matin, à l'occasion des vœux du maire du Monastier sur Gazeille, et de mon discours présentant le Musée des Croyances Populaires qui déménage dans le château de ce village, j'ai rencontré l' organisateur du Salon du Modélisme.
Ce salon aura lieu cette année dans le-dit village, les 27 et 28 avril.
Il accueille des maquettes (beaucoup de 2é GM, des avions, des hélicoptères...), des figurines (d'habitude pas mal branché Napoléon), des wargammers (j'y ai vu du Warhammer et de l'historique en 15mm).
J'y ai vu aussi 2 ou 3 stands de commerçants spécialisés en miniature.
Si cela vous convient, cette date peut servir de butoir pour nos premières parties de M&T.
Les organisateurs peuvent nous laisser jusqu'à 5 mètres de tables pour qu'on s'installe.
Par contre, le calendrier étant bien avancé, il faut absolument le dire tout de suite.
Ils sont même prêt à ne pas exposer certaines de leurs propres figurines pour qu'on vienne. Je leur ai dit qu'il n'en était pas question, au pire on a besoin de 2 ou 3m, mon plateau modulaire de 1m80 par 1m20 étant presque terminé.
J'ai déjà participé à ce salon en tant que professionnel, l'ambiance et la charcuterie y sont très bonne.
Je me propose, bien entendu, de loger les joueurs.
Répondez-moi vite.
Ce salon aura lieu cette année dans le-dit village, les 27 et 28 avril.
Il accueille des maquettes (beaucoup de 2é GM, des avions, des hélicoptères...), des figurines (d'habitude pas mal branché Napoléon), des wargammers (j'y ai vu du Warhammer et de l'historique en 15mm).
J'y ai vu aussi 2 ou 3 stands de commerçants spécialisés en miniature.
Si cela vous convient, cette date peut servir de butoir pour nos premières parties de M&T.
Les organisateurs peuvent nous laisser jusqu'à 5 mètres de tables pour qu'on s'installe.
Par contre, le calendrier étant bien avancé, il faut absolument le dire tout de suite.
Ils sont même prêt à ne pas exposer certaines de leurs propres figurines pour qu'on vienne. Je leur ai dit qu'il n'en était pas question, au pire on a besoin de 2 ou 3m, mon plateau modulaire de 1m80 par 1m20 étant presque terminé.
J'ai déjà participé à ce salon en tant que professionnel, l'ambiance et la charcuterie y sont très bonne.
Je me propose, bien entendu, de loger les joueurs.
Répondez-moi vite.
mardi 10 janvier 2012
un peu d'histoire 5 : La bataille de "bushy run" le 06 aout 1763
En 1763, durant la grande révolte indienne du chef Pontiac, alors que les indiens attaquent la frontière trans-appalachienne, les forts Pitt et Ligonnier dans l'ouest de la Pennsylvanie sont isolés. Le commandement britannique envoie une colonne de ravitaillement, composée d'éléments éparses des 42 et 77 régiments d'infanterie. ces deux régiments sont composés de highlanders écossais dont ils portent la tenue si particulière, adaptée à la guerre en Amérique par le port des guêtres indiennes sous le kilt.
La colonne n'est qu'à 26 miles de fort Pitt., le colonel Bouquet qui la commande, décide de faire une pause à Bushy run, un site abandonné, à un mile d'un passage très dangereux!
Ils tombent en plein dans une embuscade, les indiens masquent leur nombre par une tactique de tir , d'attaques et de recul, changeant de front d'attaque à chaque fois que les réguliers tentent de former une ligne de feu! Attaqués de partout la colonne se réfugie sur Edge Hill avec de lourdes pertes!
La nuit apporte un peu de répits aux écossais. Au matin, Bouquet décide de jouer le tout pour le tout. Alors que les indiens attaquent de plus belle, il utilise deux compagnie légères, feins une retraite précipitée et en profite pour s’éclipser et revenir le long de la pente perpendiculairement à la ligne principale, dans un mouvement de pendule, ancré sur la ligne principale et prenant de coté toute l'attaque indienne. Une volée suivie d'une charge à la baïonnette mettent les indiens en déroute!
la technique marche à merveille et la défaite prévisible se transforme en victoire!
la vision de Griffin:
Bonne lecture
paco
La colonne n'est qu'à 26 miles de fort Pitt., le colonel Bouquet qui la commande, décide de faire une pause à Bushy run, un site abandonné, à un mile d'un passage très dangereux!
Ils tombent en plein dans une embuscade, les indiens masquent leur nombre par une tactique de tir , d'attaques et de recul, changeant de front d'attaque à chaque fois que les réguliers tentent de former une ligne de feu! Attaqués de partout la colonne se réfugie sur Edge Hill avec de lourdes pertes!
La nuit apporte un peu de répits aux écossais. Au matin, Bouquet décide de jouer le tout pour le tout. Alors que les indiens attaquent de plus belle, il utilise deux compagnie légères, feins une retraite précipitée et en profite pour s’éclipser et revenir le long de la pente perpendiculairement à la ligne principale, dans un mouvement de pendule, ancré sur la ligne principale et prenant de coté toute l'attaque indienne. Une volée suivie d'une charge à la baïonnette mettent les indiens en déroute!
la technique marche à merveille et la défaite prévisible se transforme en victoire!
la vision de Griffin:
Bonne lecture
paco
dimanche 8 janvier 2012
Un peu d'Histoire 4: les indiens vus par les blancs.
Comme nous l'avons abordé précédemment, le choc des civilisations entre les habitants du Nouveau Monde et les européens déclencha bien des catastrophes.
Les indiens n'avaient bien souvent que de la curiosité pour ces drôles d'étrangers qui posaient pied sur leurs côtes.
Quand les hommes de Jacques Cartier tentaient de demander aux hurons le nom du pays dans lequel ils venaient de débarquer, les indiens répondaient: "kebec" et "kanata", en montrant du doigt l'intérieur des terres. Ces mots iroquoians signifient village et maison. Ils les invitaient tout simplement chez eux.
Mis à part quelques notables exceptions, comme les colons suédois qui ne combattirent jamais les natifs, les quakers de William Penn qui vinrent avec un idéal de paix, conscients d’empiéter sur la terre d'autres hommes, et les coureurs des bois de la Nouvelle-France qui eurent des relations souvent fraternelles avec les hurons et qui partagèrent leurs vies, en prenant des épouses dans leurs tribus, la grande majorité des blancs ne voyaient chez les indiens que des sauvages dont il fallait au mieux se méfier, au pire s'en débarrasser.
Très vite un torrent de larmes et de sang se mis à déferler, la méconnaissance de l'autre entrainant la peur, puis la haine. La vengeance appela la vengeance, et tout retour en arrière devint impossible.
Pour bien comprendre que le monde des blancs réduisaient les civilisations amérindiennes à pas plus que des sauvages assoiffés de sang, voici un extrait du livre parut en 1790 "Les voyages dans les parties intérieures de l'Amérique pendant le cours de la dernière guerre" de l'officier anglais Thomas Anburey (en réalité un journal commencé le 8 août 1776, au départ de l'Angleterre, et achevé le 15 décembre 1781, de retour au pays):
"Quand les indiens scalpent un ennemi mort ou hors d'état de se défendre, ils lui mettent un pied sur le cou, entortillant ses cheveux autour de la main gauche pour retirer la peau qui couvre le sommet de la tête, et de l'autre main, tirant de leur sein un couteau qu'ils tiennent toujours en bon état. Pour faire cette cruelle opération, ils enlèvent en deux ou trois coups, donnés avec adresse, tout le péri-crâne. Ils sont si expéditifs que souvent une minute suffit. Quand les cheveux sont courts et qu'il n'y a pas assez de prise pour la main, ils se baissent et l'arrachent avec les dents. Aprés cette glorieuse opération, s'ils en ont le temps, ils attachent ces trophées de leur cruauté à un petit cerceau, avec des liens d'écorces d'arbre ou des nerfs de bêtes fauves. Pour les garantir de la putréfaction, ils peignent ensuite en couleur rouge une partie de ce péri-crâne et du cerceau et les gardent comme des monuments de leur valeur et comme une marque de la vengeance qu'ils ont tirée de leurs ennemis. Je vis à l'entrée d'un des camps indiens plusieurs trophées semblables pendus à des poteaux devant les cabanes. Il y en avait un entr'autres dont les cheveux étaient remarquable par leur beauté et par leur longueur. Un officier qui était avec moi et qui avait l'envie d'en faire l'acquisition, offrit à l'indien une bouteille de rhum en échange, mais malgré une offre aussi tentante, ce dernier se trouva offensé, il ne voulait pas céder ce trophée de barbarie."
Quel mépris de la part de Anburey de s'attarder aussi longtemps sur le scalp, et dans sa façon mi- écœuré, mi-satirique dans sa description, alors que nul part dans son journal il n'évoque ni l'art, ni la philosophie, ni l'organisation sociale des indiens.
En plus, qui est le plus sauvage des deux: l'indien fier du trophée qui signifie quelque chose, ou le "touriste" qui veut l'échanger contre de l'alcool, considéré comme poison par les natifs?
Par contre, il est bien obligé, dans un autre chapitre de rajouter ceci, mais ça concerne toujours uniquement le côté violent:
"Tout indien est chasseur, et leur manière de chasser est la même que celle dont ils font la guerre. Ils changent seulement d'objet, ils se cachent, surprennent et tuent des hommes ou des animaux. C'est une nécessité indispensable d'avoir des indiens dans son parti, lorsque l'on a à combattre. Si, parmi nos soldats, nous n'avions pas des hommes accoutumés à cette espèce d'exercice militaire, notre discipline européenne serait insuffisante dans les bois contre les sauvages."
Il reconnait que les indiens sont efficaces, mais rajoute que cette efficacité doit être retournée contre eux, car dans son esprit, ils sont juste nuisibles.
Très révélateur aussi, le discours du général Burgoyne aux indiens de son armée le 20 Juin 1777, nous fais poser les questions: "les connait-il vraiment? Se rend-il compte qu'il a en face de lui toute une civilisation?"
En voici un extrait:
" Je vous défend de répandre le sang de celui qui n'a point d'armes pour vous résister.Vous ne vous servirez ni de la hache ni du couteau contre les vieillards, les femmes, les enfants, et les prisonniers, même pendant le temps d'un combat. Vous serez récompensés pour tous les prisonniers que vous ferez, mais si vous en scalpez quelque uns, vous serez punis.
Par égard cependant pour vos usages et comme vous attachez un si grand honneur à ces marques de victoire, vous pourrez scalper ceux que vous tuerez à coup de fusil, dans le cas ou ils résisteraient. Je vous défend de scalper, sous quelques prétexte que ce soit, les blessés et même les mourants, et surtout de les tuer par une fausse compassion."
Même sur une terre indienne, c'est le "civilisé" qui dicte sa loi, le natif étant considéré comme sauvage et inférieur.
Ce discours est plein d'hypocrisies, car les blancs encourageaient à mots couverts la pratique du scalp, pour monter les tribus les unes contre les autres.
Dans la vision du blanc, on a l'impression que tout tourne autour de ce fameux scalp. Les colons et les soldats ont étés tellement impressionnés et terrorisés par cette pratique, qu'ils ont réduit la culture indienne à ce trophée.
Aujourd'hui encore, dans l'esprit et la culture populaire, l'image du scalp apparait immanquablement quand on parle des amérindiens.
Le 25 juillet 1774, lorsque le major MacDonald, envoyé par Lord Dunmore, attaqua le fameux village Wakatomica (d’où partaient tous les raids shawnee depuis des décennies), ses hommes dénombrèrent plus de 9300 scalps suspendus à des mats.
C'étaient tous des vétérans plus que confirmés: Roger's Rangers, fusiliers de Morgan, de célèbres éclaireurs et des explorateurs. Pourtant, ils fondirent tous en larme, croyant reconnaitre la chevelure d'une épouse, d'un parent, d'un fils disparu...
L'effet psychologique du scalp est tellement fort, que c'est tout ce qu'on retint de cette journée, malgré d'âpres combats avant la prise du village déserté par ses habitants.
MacDonald fit brûler Wakatomica, et tous les scalps.
Quelle image des blancs auraient eue les indiens s'ils avaient imaginé les tortures sadiques de l'Inquisition pendant la Renaissance? la chasse aux sorcières? ( dernière femme brûlée sur un bucher en France le 28 juillet 1826, dernière sorcière pendue en Angleterre en 1808) les guerres incessantes entre les princes d'Europe?...
Mais comme disait le chef Fin-Renard: "Il se peut que chez les blancs il y ait de braves gens, mais leur faire confiance, c'est le moyen le plus rapide d'être tué."
Les indiens n'avaient bien souvent que de la curiosité pour ces drôles d'étrangers qui posaient pied sur leurs côtes.
Quand les hommes de Jacques Cartier tentaient de demander aux hurons le nom du pays dans lequel ils venaient de débarquer, les indiens répondaient: "kebec" et "kanata", en montrant du doigt l'intérieur des terres. Ces mots iroquoians signifient village et maison. Ils les invitaient tout simplement chez eux.
Mis à part quelques notables exceptions, comme les colons suédois qui ne combattirent jamais les natifs, les quakers de William Penn qui vinrent avec un idéal de paix, conscients d’empiéter sur la terre d'autres hommes, et les coureurs des bois de la Nouvelle-France qui eurent des relations souvent fraternelles avec les hurons et qui partagèrent leurs vies, en prenant des épouses dans leurs tribus, la grande majorité des blancs ne voyaient chez les indiens que des sauvages dont il fallait au mieux se méfier, au pire s'en débarrasser.
Très vite un torrent de larmes et de sang se mis à déferler, la méconnaissance de l'autre entrainant la peur, puis la haine. La vengeance appela la vengeance, et tout retour en arrière devint impossible.
Pour bien comprendre que le monde des blancs réduisaient les civilisations amérindiennes à pas plus que des sauvages assoiffés de sang, voici un extrait du livre parut en 1790 "Les voyages dans les parties intérieures de l'Amérique pendant le cours de la dernière guerre" de l'officier anglais Thomas Anburey (en réalité un journal commencé le 8 août 1776, au départ de l'Angleterre, et achevé le 15 décembre 1781, de retour au pays):
"Quand les indiens scalpent un ennemi mort ou hors d'état de se défendre, ils lui mettent un pied sur le cou, entortillant ses cheveux autour de la main gauche pour retirer la peau qui couvre le sommet de la tête, et de l'autre main, tirant de leur sein un couteau qu'ils tiennent toujours en bon état. Pour faire cette cruelle opération, ils enlèvent en deux ou trois coups, donnés avec adresse, tout le péri-crâne. Ils sont si expéditifs que souvent une minute suffit. Quand les cheveux sont courts et qu'il n'y a pas assez de prise pour la main, ils se baissent et l'arrachent avec les dents. Aprés cette glorieuse opération, s'ils en ont le temps, ils attachent ces trophées de leur cruauté à un petit cerceau, avec des liens d'écorces d'arbre ou des nerfs de bêtes fauves. Pour les garantir de la putréfaction, ils peignent ensuite en couleur rouge une partie de ce péri-crâne et du cerceau et les gardent comme des monuments de leur valeur et comme une marque de la vengeance qu'ils ont tirée de leurs ennemis. Je vis à l'entrée d'un des camps indiens plusieurs trophées semblables pendus à des poteaux devant les cabanes. Il y en avait un entr'autres dont les cheveux étaient remarquable par leur beauté et par leur longueur. Un officier qui était avec moi et qui avait l'envie d'en faire l'acquisition, offrit à l'indien une bouteille de rhum en échange, mais malgré une offre aussi tentante, ce dernier se trouva offensé, il ne voulait pas céder ce trophée de barbarie."
Quel mépris de la part de Anburey de s'attarder aussi longtemps sur le scalp, et dans sa façon mi- écœuré, mi-satirique dans sa description, alors que nul part dans son journal il n'évoque ni l'art, ni la philosophie, ni l'organisation sociale des indiens.
En plus, qui est le plus sauvage des deux: l'indien fier du trophée qui signifie quelque chose, ou le "touriste" qui veut l'échanger contre de l'alcool, considéré comme poison par les natifs?
Par contre, il est bien obligé, dans un autre chapitre de rajouter ceci, mais ça concerne toujours uniquement le côté violent:
"Tout indien est chasseur, et leur manière de chasser est la même que celle dont ils font la guerre. Ils changent seulement d'objet, ils se cachent, surprennent et tuent des hommes ou des animaux. C'est une nécessité indispensable d'avoir des indiens dans son parti, lorsque l'on a à combattre. Si, parmi nos soldats, nous n'avions pas des hommes accoutumés à cette espèce d'exercice militaire, notre discipline européenne serait insuffisante dans les bois contre les sauvages."
Il reconnait que les indiens sont efficaces, mais rajoute que cette efficacité doit être retournée contre eux, car dans son esprit, ils sont juste nuisibles.
Très révélateur aussi, le discours du général Burgoyne aux indiens de son armée le 20 Juin 1777, nous fais poser les questions: "les connait-il vraiment? Se rend-il compte qu'il a en face de lui toute une civilisation?"
En voici un extrait:
" Je vous défend de répandre le sang de celui qui n'a point d'armes pour vous résister.Vous ne vous servirez ni de la hache ni du couteau contre les vieillards, les femmes, les enfants, et les prisonniers, même pendant le temps d'un combat. Vous serez récompensés pour tous les prisonniers que vous ferez, mais si vous en scalpez quelque uns, vous serez punis.
Par égard cependant pour vos usages et comme vous attachez un si grand honneur à ces marques de victoire, vous pourrez scalper ceux que vous tuerez à coup de fusil, dans le cas ou ils résisteraient. Je vous défend de scalper, sous quelques prétexte que ce soit, les blessés et même les mourants, et surtout de les tuer par une fausse compassion."
Même sur une terre indienne, c'est le "civilisé" qui dicte sa loi, le natif étant considéré comme sauvage et inférieur.
Ce discours est plein d'hypocrisies, car les blancs encourageaient à mots couverts la pratique du scalp, pour monter les tribus les unes contre les autres.
Dans la vision du blanc, on a l'impression que tout tourne autour de ce fameux scalp. Les colons et les soldats ont étés tellement impressionnés et terrorisés par cette pratique, qu'ils ont réduit la culture indienne à ce trophée.
Aujourd'hui encore, dans l'esprit et la culture populaire, l'image du scalp apparait immanquablement quand on parle des amérindiens.
Le 25 juillet 1774, lorsque le major MacDonald, envoyé par Lord Dunmore, attaqua le fameux village Wakatomica (d’où partaient tous les raids shawnee depuis des décennies), ses hommes dénombrèrent plus de 9300 scalps suspendus à des mats.
C'étaient tous des vétérans plus que confirmés: Roger's Rangers, fusiliers de Morgan, de célèbres éclaireurs et des explorateurs. Pourtant, ils fondirent tous en larme, croyant reconnaitre la chevelure d'une épouse, d'un parent, d'un fils disparu...
L'effet psychologique du scalp est tellement fort, que c'est tout ce qu'on retint de cette journée, malgré d'âpres combats avant la prise du village déserté par ses habitants.
MacDonald fit brûler Wakatomica, et tous les scalps.
Quelle image des blancs auraient eue les indiens s'ils avaient imaginé les tortures sadiques de l'Inquisition pendant la Renaissance? la chasse aux sorcières? ( dernière femme brûlée sur un bucher en France le 28 juillet 1826, dernière sorcière pendue en Angleterre en 1808) les guerres incessantes entre les princes d'Europe?...
Mais comme disait le chef Fin-Renard: "Il se peut que chez les blancs il y ait de braves gens, mais leur faire confiance, c'est le moyen le plus rapide d'être tué."
vendredi 6 janvier 2012
Un peu d'Histoire 3: Notes sur l'armée de Louis XV.
LES RÉGIMENTS.
On distingue 2 catégories de régiments:
I: La maison du Roi,
composé entre autre des célèbres Garde Française, des Cent Suisses, Garde Écossaise, Garde du Corps, Garde de la Porte, Troupes de la Police, Garde de la Manche...
II:Les Troupes Réglées,
réparties en 3 catégories:
1: Les régiments royaux,
portant le nom du roi, de la reine et des princes de sang, Sous la direction des 3 régiments d’état-major, par ordre d'importance: Colonel-Général, Mestre de Camp Général et Commissaire Général.
2: Les régiments de gentilshommes,
ceux qui nous intéressent le plus par rapport aux guerres du Canada, car ils formaient l'ossature de l'armée française.
Leurs noms changeaient souvent car ils portaient celui du colonel qui les commandait, ou plutôt les possédait.
En effet, les charges étant vénales, on achetait un régiment comme on achète une terre.
Un jeune homme de haute naissance devient colonel à 18 ans pour 40 000 écus, un officier de carrière (à l'époque, on parle d'officier de fortune) ne devient qu'exceptionnellement lieutenant-colonel en 40 ans, grâce à son talent, et n'a plus aucun espoir de promotion, le commandement d'un régiment étant soumis à la Vénalité, c'est à dire à celui qui peut se le payer.
3: Les régiments de Province,
généralement levés par des états aux langues et aux cultures minoritaires et méprisée par le gouvernement central, comme la Bretagne et le Languedoc.
C'est un héritage des levées communales du Moyen-Age.
LA RANÇON.
Autre héritage médiéval, la rançon était pratiquée par tous les états européens.
Des accords signés avec l'Angleterre le 18 juin 1743, mettent en place un barème de prix.
Un soldat se rachète 4 livres, un sergent 10, un capitaine 70, un colonel 600, un brigadier 900, un maréchal de camp 1 500, un lieutenant général 15 000 et un maréchal 50 000.
On ne garde pas les prisonniers, les soldats étant difficiles à trouver.
Le colonel était obligé de racheter ses soldats. S'il manquait de moyens, un autre colonel le faisait pour son propre service, et en devenait propriétaire (oui, propriétaire, n'oublions pas la vénalité des charges).
C'est la Révolution française qui mit fin à ce trafic millénaire, imposant aux adversaires d'échanger les prisonniers à égalité de grade.
La rançon a eue au cours des siècles un aspect non négligeable: l'avantage humanitaire de faire des prisonniers, plutôt que de tuer.
Les indiens ne comprirent jamais tout à fait cette pratique. Pour eux, on respecte un prisonnier en le torturant le plus longtemps possible avant sa mise à mort. Plus il aura souffert, plus son âme de guerrier sera honorée pour l'éternité, et par la tribu.
LE RECRUTEMENT.
Le seul qui puisse donner un engagement régulier et valable, c'est le colonel.
Il déléguait ce pouvoir à des sergents et à de simples soldats qui partaient "en congé" chercher des recrues.
Les parents et amis des sergents les aidaient dans cette tache pour trouver des hommes de qualité, car on récompensait aussi ceux qui "fournissaient" les nouvelles recrues.
Ainsi, de véritables entreprises privées de recrutement virent le jour, à grand renfort d'affiches alléchantes, de promesses d'aventures sulfureuses et de bonnes chopines (quand on est saoul, on croie et on signe n'importe quoi).
Les recruteurs, en grand uniforme, perruqués, poudrés, clinquants de dorures, étaient de véritables racoleurs, qui donnaient une image bien fausse des dures réalités de la vie de garnison, et surtout de l'incroyable cruauté de la guerre, à de pauvres naïfs.
Si tout ce baratin ne suffisait pas et que les quotas n'étaient pas atteins, on utilisait la "méthode anglaise", c'est à dire un bon coup de gourdin derriere les oreilles, et la pauvre "recrue malgré elle" se reveillait sur un bateau en partance vers un nouveau monde.
Tout ceci nous parait bien fantasque aujourd'hui, mais n'oublions pas que l'Ancien Régime est une autre société, presque une autre civilisation avec ses codes et ses traditions souvent en opposition avec notre vie au XXIe siècle. La Révolution Française fit disparaitre une infinité de coutumes et de mœurs. Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que c'est mal, c'est juste comme ça.
On distingue 2 catégories de régiments:
I: La maison du Roi,
composé entre autre des célèbres Garde Française, des Cent Suisses, Garde Écossaise, Garde du Corps, Garde de la Porte, Troupes de la Police, Garde de la Manche...
II:Les Troupes Réglées,
réparties en 3 catégories:
1: Les régiments royaux,
portant le nom du roi, de la reine et des princes de sang, Sous la direction des 3 régiments d’état-major, par ordre d'importance: Colonel-Général, Mestre de Camp Général et Commissaire Général.
2: Les régiments de gentilshommes,
ceux qui nous intéressent le plus par rapport aux guerres du Canada, car ils formaient l'ossature de l'armée française.
Leurs noms changeaient souvent car ils portaient celui du colonel qui les commandait, ou plutôt les possédait.
En effet, les charges étant vénales, on achetait un régiment comme on achète une terre.
Un jeune homme de haute naissance devient colonel à 18 ans pour 40 000 écus, un officier de carrière (à l'époque, on parle d'officier de fortune) ne devient qu'exceptionnellement lieutenant-colonel en 40 ans, grâce à son talent, et n'a plus aucun espoir de promotion, le commandement d'un régiment étant soumis à la Vénalité, c'est à dire à celui qui peut se le payer.
3: Les régiments de Province,
généralement levés par des états aux langues et aux cultures minoritaires et méprisée par le gouvernement central, comme la Bretagne et le Languedoc.
C'est un héritage des levées communales du Moyen-Age.
LA RANÇON.
Autre héritage médiéval, la rançon était pratiquée par tous les états européens.
Des accords signés avec l'Angleterre le 18 juin 1743, mettent en place un barème de prix.
Un soldat se rachète 4 livres, un sergent 10, un capitaine 70, un colonel 600, un brigadier 900, un maréchal de camp 1 500, un lieutenant général 15 000 et un maréchal 50 000.
On ne garde pas les prisonniers, les soldats étant difficiles à trouver.
Le colonel était obligé de racheter ses soldats. S'il manquait de moyens, un autre colonel le faisait pour son propre service, et en devenait propriétaire (oui, propriétaire, n'oublions pas la vénalité des charges).
C'est la Révolution française qui mit fin à ce trafic millénaire, imposant aux adversaires d'échanger les prisonniers à égalité de grade.
La rançon a eue au cours des siècles un aspect non négligeable: l'avantage humanitaire de faire des prisonniers, plutôt que de tuer.
Les indiens ne comprirent jamais tout à fait cette pratique. Pour eux, on respecte un prisonnier en le torturant le plus longtemps possible avant sa mise à mort. Plus il aura souffert, plus son âme de guerrier sera honorée pour l'éternité, et par la tribu.
LE RECRUTEMENT.
Le seul qui puisse donner un engagement régulier et valable, c'est le colonel.
Il déléguait ce pouvoir à des sergents et à de simples soldats qui partaient "en congé" chercher des recrues.
Les parents et amis des sergents les aidaient dans cette tache pour trouver des hommes de qualité, car on récompensait aussi ceux qui "fournissaient" les nouvelles recrues.
Ainsi, de véritables entreprises privées de recrutement virent le jour, à grand renfort d'affiches alléchantes, de promesses d'aventures sulfureuses et de bonnes chopines (quand on est saoul, on croie et on signe n'importe quoi).
Les recruteurs, en grand uniforme, perruqués, poudrés, clinquants de dorures, étaient de véritables racoleurs, qui donnaient une image bien fausse des dures réalités de la vie de garnison, et surtout de l'incroyable cruauté de la guerre, à de pauvres naïfs.
Si tout ce baratin ne suffisait pas et que les quotas n'étaient pas atteins, on utilisait la "méthode anglaise", c'est à dire un bon coup de gourdin derriere les oreilles, et la pauvre "recrue malgré elle" se reveillait sur un bateau en partance vers un nouveau monde.
Tout ceci nous parait bien fantasque aujourd'hui, mais n'oublions pas que l'Ancien Régime est une autre société, presque une autre civilisation avec ses codes et ses traditions souvent en opposition avec notre vie au XXIe siècle. La Révolution Française fit disparaitre une infinité de coutumes et de mœurs. Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que c'est mal, c'est juste comme ça.
mercredi 4 janvier 2012
Compagnies franches de la marine .
voici les premières figurines peintes !
Ce sont des soldats des compagnies franches de la marine. Ces figurines sont de marque Conquest, et j'attends les autres packs avec impatience tellement elles sont fines et agréables à peindre! (je trompe les frêres Perry quelle horreur!sic)
pour rappel les compagnies franches de la marine sont des troupes amenées à combattrent aussi bien sur les bateaux, que dans les colonies du Royaume de France. Ainsi ce sont elles qui soutiendront le plus longtemps et le plus durement l'effort de guerre français au Canada et en Louisiane française durant la guerre de 7 ans.
Trés rapidement les troupes amenées à combattre en zone foretière adoptent le "look" indien, bien plus pratique que les tricornes et les guêtres de toiles! Ils portent le bonnet de police à la place du tricorne, les jambieres et mocassins en cuir à la place des grandes guêtres et des souliers. Au niveau du buste ils n'emportent que la veste bleu avec un "capot" encêtre de la "capote", sorte de blouse de toile à capuche , de couleur blanche/écrue . L'équipement est un mixe de réglementaire et de sacs indiens. certains portent le bonnet en hiver , souvent de couleur rouge (comme les miliciens!)
Lors du lancement du projet nous avons décidé de prendre le temps de peindre nos figurines mieux, du fait de leur petit nombre! j'ai donc systematiquement éclaircie plusieurs fois chaque teinte (ce que je ne fais pas lorsque je peint des armées entières!), avec des glacis ensuite, pour armoniser les couleurs. Un effort a également porté sur les socles, mais j'ai d'ores et déjà commandé de quoi varier encore plus la végétation!
Ce sont des soldats des compagnies franches de la marine. Ces figurines sont de marque Conquest, et j'attends les autres packs avec impatience tellement elles sont fines et agréables à peindre! (je trompe les frêres Perry quelle horreur!sic)
pour rappel les compagnies franches de la marine sont des troupes amenées à combattrent aussi bien sur les bateaux, que dans les colonies du Royaume de France. Ainsi ce sont elles qui soutiendront le plus longtemps et le plus durement l'effort de guerre français au Canada et en Louisiane française durant la guerre de 7 ans.
Trés rapidement les troupes amenées à combattre en zone foretière adoptent le "look" indien, bien plus pratique que les tricornes et les guêtres de toiles! Ils portent le bonnet de police à la place du tricorne, les jambieres et mocassins en cuir à la place des grandes guêtres et des souliers. Au niveau du buste ils n'emportent que la veste bleu avec un "capot" encêtre de la "capote", sorte de blouse de toile à capuche , de couleur blanche/écrue . L'équipement est un mixe de réglementaire et de sacs indiens. certains portent le bonnet en hiver , souvent de couleur rouge (comme les miliciens!)
Lors du lancement du projet nous avons décidé de prendre le temps de peindre nos figurines mieux, du fait de leur petit nombre! j'ai donc systematiquement éclaircie plusieurs fois chaque teinte (ce que je ne fais pas lorsque je peint des armées entières!), avec des glacis ensuite, pour armoniser les couleurs. Un effort a également porté sur les socles, mais j'ai d'ores et déjà commandé de quoi varier encore plus la végétation!
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lundi 2 janvier 2012
Un peu d'Histoire 2: Le siège de Fort William Henry.
On a tous en tête le beau film de Michael Mann "Le dernier des Mohicans", librement inspiré du roman éponyme de James Fenimore Cooper, lui même librement inspiré de la réalité historique.
On y voit Œil de Faucon, un blanc élevé par les indiens, accompagnant les hypothétiques filles du colonel Monroe jusqu'au Fort William Henry assiégé par les français de Montcalm.
-On à l'impression que le fort est bombardé depuis des semaines, alors que les combats ne durent que 3 jours.
-On y rencontre un marquis de Montcalm (brillamment interprété par Patrice Cherreau), bon et paternaliste avec les hurons, alors que Montcalm détestait se battre au côté des indiens qu'il trouvait d'après ses dires des "alliés trop encombrants", c'est à dire sauvages et sans discipline, à l'opposé des armées européennes de l'époque.
-On y voit des milices coloniales britanniques qui désertent le fort pour aller protéger leurs fermes, alors que non seulement elles sont restées sur place, mais en plus elle y ont fondé le plus célèbre régiment d'irréguliers de la guerre, celui dont les unités d'élites américaine revendiquent en être les descendants aujourd'hui encore: les Roger's Rangers.
-On y voit surtout le massacre des anglais après le siège, la mort atroce du colonel Monroe, alors que la grande majorité d'entre eux survécurent, et que Monroe fit son rapport au général Webb.
Voici ce que l'on sait:
Fort William Henry est une base avancée britannique dans la province de New York. Il est également connu sous le nom de Fort George, en référence au lac George, qu'il borde.
A 30km au sud, est situé sa première base, Fort Edward, QG du général Webb.
La vallée de l'Ohio, territoire iroquois par décret était de plus en plus colonisée par les français.
Les iroquois étant sujet britanniques, il était clair pour la couronne qu'il fallait défendre leurs terres.
Après la mort des diplomates français (voir "Un peu d'Histoire 1"), les escarmouches se succèdent, puis les anglais se mettent à attaquer les forts français.
Après l'attaque de Fort Duquesne, les français décident de contre-attaquer énergiquement.
En Août 1757, le général marquis de Montcalm assiège le fort William Henry avec une imposante armée de 6000 soldats, 1600 indiens, 36 canons et 4 mortiers lourds.
Dans le fort, le lieutenant colonel Monroe dispose seulement de 2372 hommes.
Dans la nuit du 2 au 3 août, les français débarquent du côté le moins protégé du fort, car le plus à découvert.
Les sapeurs français construisent une route et un réseau de tranchées à une vitesse hallucinante, à partir du 3 août, pour faire avancer toute l'artillerie à portée.
Pendant ce temps, indiens et tireurs embusqués de la milice canadienne harcèlent les défenseurs et coupe les voies de communication pour fort Edward.
Du 3 au 6 Août, l'artillerie française ne cesse de progresser et pilonne de plus en plus durement le fort. Les anglais perdent 64 hommes. Monroe tente d'envoyer des messages à Webb, ils sont tous tués.
Du 7 au 9 août, on cesse le feu. Des pourparlers ont lieu entre Monroe et le capitaine chevalier de Bougainville, l'aide de camp de Montcalm. Chacun des deux hommes apprécie la politesse et les bonnes manières de son interlocuteur.
Bougainville remet à Monroe une lettre de Webb prise sur le corps du premier Roger's Ranger tué dans cette guerre. Elle stipule que la garnison ne recevra certainement aucune aide extérieur.
La reddition est inévitable, mais le code de l'honneur l'interdit, tant qu'il n'y a pas une brèche dans les fortifications.
Les bombardements reprennent. Les français se concentrent sur un point précis pour éviter les pertes inutiles.
L'officier ingénieur britannique apprend à Monroe qu'une section du mur est prête à s'effondrer.
Le 9 août, Monroe et Bougainville s'entendent sur les termes de la reddition: les anglais pourront repartir avec leurs biens, armes, et drapeaux déployés. En échange de conserver son honneur, et celui de son régiment intacts, Monroe s'engage à ne plus se battre contre les français pendant 18 mois.
Le siège ayant été de courte durée, il y a des vivres à l'intérieur du fort. Les anglais décident de s'en servir pour organiser un grand banquet en l'honneur de leurs vainqueurs.
Les blancs mangent, boivent et s'amusent tous ensembles, alors que les indiens ne sont pas conviés à la fête. Ils ont quitté leurs villages, se sont bien battus, ont subit des pertes, et n'ont rien gagné.
Ils se sentent trahis par ces blancs qui n'ont pas l'air si ennemis que ça, vu que non seulement les perdants ne sont pas mis à mort, mais en plus ils s’empiffrent ensemble.
Pire encore, Montcalm reviens sur sa parole donnée. Il avait juré aux indiens que leur contribution à cette campagne leur permettrai de disposer de Fort William Henry. Il n'en est absolument plus question.
Floués une fois de plus (et c'est loin d'être terminé), certains indiens laissent parler leur colère et s'en prennent à des anglais devant les portes du fort. Les français interviennent pour protéger ces derniers. Ensuite, Montcalm fait bruler le fort devant des indiens abasourdis.
Afin d’empêcher les indiens d'attaquer un ennemi de valeur s'étant élégamment défendu, puis rendu, Montcalm fait escorter par des grenadiers, ses troupes d'élite, la colonne de Monroe qui part rejoindre Webb à Fort Edward.
Dans les profondeurs de la forêt, les indiens agressent les tuniques rouges, afin de voler un maximum de biens. Les français ne parviennent pas à les protéger tous.
Sur 2308 soldats partis de fort William Henry le 9 août, 1783, puis 217 ( donc 2000 en tout) parviennent à rejoindre Fort Edward, dont Monroe.
Suite à la tuerie de ces 308 hommes, Webb refuse de reconnaitre les conditions de la reddition. Il se fâche avec Monroe, en le forçant à briser son serment de ne plus combattre pendant 18 mois, et décide de ne plus jamais accorder les honneurs de la guerre aux français.
Cette bataille est extrêmement représentative du gouffre culturel entre les indiens qui se battent pour survivre, pour s'enrichir, ou tout simplement pour leur terre, et les européens qui combattent pour des raisons plus abstaites comme le patriotisme et l'honneur, en se laissant guider par des traditions héritée du monde médiéval. Ces incompréhensions conduiront à encore bien des catastrophes.
Et voilà.
Il ne faut pas en vouloir à Michael Mann. Le créateur de Starsky et Hutch, puis de Deux flics à Miami, ne dispose que d'une heure 48 pour nous montrer la Guerre de 7 ans dans la région des grands lacs. Plutôt que de respecter l'Histoire de façon linéaire, il préfère nous plonger dans une ambiance générale très proche de ce qui a été ce conflit.
On y voit Œil de Faucon, un blanc élevé par les indiens, accompagnant les hypothétiques filles du colonel Monroe jusqu'au Fort William Henry assiégé par les français de Montcalm.
-On à l'impression que le fort est bombardé depuis des semaines, alors que les combats ne durent que 3 jours.
-On y rencontre un marquis de Montcalm (brillamment interprété par Patrice Cherreau), bon et paternaliste avec les hurons, alors que Montcalm détestait se battre au côté des indiens qu'il trouvait d'après ses dires des "alliés trop encombrants", c'est à dire sauvages et sans discipline, à l'opposé des armées européennes de l'époque.
-On y voit des milices coloniales britanniques qui désertent le fort pour aller protéger leurs fermes, alors que non seulement elles sont restées sur place, mais en plus elle y ont fondé le plus célèbre régiment d'irréguliers de la guerre, celui dont les unités d'élites américaine revendiquent en être les descendants aujourd'hui encore: les Roger's Rangers.
-On y voit surtout le massacre des anglais après le siège, la mort atroce du colonel Monroe, alors que la grande majorité d'entre eux survécurent, et que Monroe fit son rapport au général Webb.
Voici ce que l'on sait:
Fort William Henry est une base avancée britannique dans la province de New York. Il est également connu sous le nom de Fort George, en référence au lac George, qu'il borde.
A 30km au sud, est situé sa première base, Fort Edward, QG du général Webb.
La vallée de l'Ohio, territoire iroquois par décret était de plus en plus colonisée par les français.
Les iroquois étant sujet britanniques, il était clair pour la couronne qu'il fallait défendre leurs terres.
Après la mort des diplomates français (voir "Un peu d'Histoire 1"), les escarmouches se succèdent, puis les anglais se mettent à attaquer les forts français.
Après l'attaque de Fort Duquesne, les français décident de contre-attaquer énergiquement.
En Août 1757, le général marquis de Montcalm assiège le fort William Henry avec une imposante armée de 6000 soldats, 1600 indiens, 36 canons et 4 mortiers lourds.
Dans le fort, le lieutenant colonel Monroe dispose seulement de 2372 hommes.
Dans la nuit du 2 au 3 août, les français débarquent du côté le moins protégé du fort, car le plus à découvert.
Les sapeurs français construisent une route et un réseau de tranchées à une vitesse hallucinante, à partir du 3 août, pour faire avancer toute l'artillerie à portée.
Pendant ce temps, indiens et tireurs embusqués de la milice canadienne harcèlent les défenseurs et coupe les voies de communication pour fort Edward.
Du 3 au 6 Août, l'artillerie française ne cesse de progresser et pilonne de plus en plus durement le fort. Les anglais perdent 64 hommes. Monroe tente d'envoyer des messages à Webb, ils sont tous tués.
Du 7 au 9 août, on cesse le feu. Des pourparlers ont lieu entre Monroe et le capitaine chevalier de Bougainville, l'aide de camp de Montcalm. Chacun des deux hommes apprécie la politesse et les bonnes manières de son interlocuteur.
Bougainville remet à Monroe une lettre de Webb prise sur le corps du premier Roger's Ranger tué dans cette guerre. Elle stipule que la garnison ne recevra certainement aucune aide extérieur.
La reddition est inévitable, mais le code de l'honneur l'interdit, tant qu'il n'y a pas une brèche dans les fortifications.
Les bombardements reprennent. Les français se concentrent sur un point précis pour éviter les pertes inutiles.
L'officier ingénieur britannique apprend à Monroe qu'une section du mur est prête à s'effondrer.
Le 9 août, Monroe et Bougainville s'entendent sur les termes de la reddition: les anglais pourront repartir avec leurs biens, armes, et drapeaux déployés. En échange de conserver son honneur, et celui de son régiment intacts, Monroe s'engage à ne plus se battre contre les français pendant 18 mois.
Le siège ayant été de courte durée, il y a des vivres à l'intérieur du fort. Les anglais décident de s'en servir pour organiser un grand banquet en l'honneur de leurs vainqueurs.
Les blancs mangent, boivent et s'amusent tous ensembles, alors que les indiens ne sont pas conviés à la fête. Ils ont quitté leurs villages, se sont bien battus, ont subit des pertes, et n'ont rien gagné.
Ils se sentent trahis par ces blancs qui n'ont pas l'air si ennemis que ça, vu que non seulement les perdants ne sont pas mis à mort, mais en plus ils s’empiffrent ensemble.
Pire encore, Montcalm reviens sur sa parole donnée. Il avait juré aux indiens que leur contribution à cette campagne leur permettrai de disposer de Fort William Henry. Il n'en est absolument plus question.
Floués une fois de plus (et c'est loin d'être terminé), certains indiens laissent parler leur colère et s'en prennent à des anglais devant les portes du fort. Les français interviennent pour protéger ces derniers. Ensuite, Montcalm fait bruler le fort devant des indiens abasourdis.
Afin d’empêcher les indiens d'attaquer un ennemi de valeur s'étant élégamment défendu, puis rendu, Montcalm fait escorter par des grenadiers, ses troupes d'élite, la colonne de Monroe qui part rejoindre Webb à Fort Edward.
Dans les profondeurs de la forêt, les indiens agressent les tuniques rouges, afin de voler un maximum de biens. Les français ne parviennent pas à les protéger tous.
Sur 2308 soldats partis de fort William Henry le 9 août, 1783, puis 217 ( donc 2000 en tout) parviennent à rejoindre Fort Edward, dont Monroe.
Suite à la tuerie de ces 308 hommes, Webb refuse de reconnaitre les conditions de la reddition. Il se fâche avec Monroe, en le forçant à briser son serment de ne plus combattre pendant 18 mois, et décide de ne plus jamais accorder les honneurs de la guerre aux français.
Cette bataille est extrêmement représentative du gouffre culturel entre les indiens qui se battent pour survivre, pour s'enrichir, ou tout simplement pour leur terre, et les européens qui combattent pour des raisons plus abstaites comme le patriotisme et l'honneur, en se laissant guider par des traditions héritée du monde médiéval. Ces incompréhensions conduiront à encore bien des catastrophes.
Et voilà.
Il ne faut pas en vouloir à Michael Mann. Le créateur de Starsky et Hutch, puis de Deux flics à Miami, ne dispose que d'une heure 48 pour nous montrer la Guerre de 7 ans dans la région des grands lacs. Plutôt que de respecter l'Histoire de façon linéaire, il préfère nous plonger dans une ambiance générale très proche de ce qui a été ce conflit.
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